Une pièce de théâtre sur fond de seconde guerre mondiale basant son intrigue sur cette possibilité : si Adolf Hitler n’avait pas été refoulé de l’académie des beaux arts de Vienne…
L’idée est originale pour ne pas dire osée et elle demande obligatoirement à être bien traitée. Rassurez-vous, c’est le cas.
Une pièce beaucoup moins scandaleuse qu’on pourrait se l’imaginer de prime abord mais qui nous permet de garder à l’esprit le principe de l’effet papillon. Et si..
Pourtant l’auteur ne tombe pas dans le piège qui pourrait consister à nous faire trouver le dictateur sympathique ou pas si méchant que ça, un simple artiste refoulé en somme.
Nous sommes en avril 1938. La scène est le bureau de la directrice de l’Académie des beaux arts de Vienne, Elsa Fridenberg. Après le début du couvre-feu un balayeur est resté dans l’enceinte de l’établissement. Mais ce balayeur est atypique, féru d’art et inquiétant dans une certaine mesure, de plus en plus au fil de la pièce jusqu’à devenir effrayant.
On y trouve aussi un Gestapiste, une amie de la Directrice et sa sœur aliénée mentale, et ces cinq personnages pour le moins emblématiques nous offrent une tragédie moderne et intelligente.
Benoit Chazal ne prétend pas réécrire l’Histoire mais nous livre une fiction intéressante qui nourrit un sujet dont on croyait pourtant avoir déjà été gavés à l’extrême.
Vienne-Berlin, Berlin Vienne, Benoit Chazal
Mon Petit Éditeur
A lire absolument dans le genre : « La part de l’autre », d’Eric-Emmanuel Schmitt.